Incubation
L'incubation ou couvaison des œufs pour les oiseaux est obligatoire : sans contrôle de la température, les embryons meurent.
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Définitions :
- Période durant laquelle l'embryon se développe dans l'œuf. (source : fnh)
- Action par laquelle les parents couvent les œufs en les désormais au chaud pour que leur développement s'opère.... (source : reptilvar.free)
L'incubation ou couvaison des œufs pour les oiseaux est obligatoire : sans contrôle de la température, les embryons meurent. La majorité des espèces doivent apporter de la chaleur à l'œuf, mais d'autres, comme le ganga namaqua, doivent au contraire rafraîchir l'œuf dans la journée. La chaleur est généralement apportée par leur corps, à l'exception notable des Megapodiidæ qui construisent des dômes de feuilles dont la décomposition apporte la chaleur indispensable au développement de l'embryon, mais peuvent aussi se servir de sources chaudes[1]. Généralement, l'œuf est pondu dans un nid en début de matinée ce qui a pour effet de rendre la femelle plus légère.
Comportement parental
Le comportement des oiseaux pendant cette période dépend énormément de l'espèce. Pour de nombreuses espèces les mâles participent à la couvaison comme chez la Grue blanche, sur des courtes périodes à tour de rôle, ou le Pluvier montagnard (Charadrius montanus) en deux longues périodes. Mais pour la plus grande partie des espèces, seules les femelles couvent. Plus rarement seuls les mâles couvent comme les espèces du genre Casuarius. Chez les Hoazins, certains mâles aident le couple à couver si la couvée de ce dernier est en retard ou depuis le début si le mâle est célibataire.
La chaleur passe des parent aux œufs à travers une région de peau nue sur l'abdomen. L'incubation peut être une pratique énergiquement stricte, les albatros adultes peuvent perdre plus de 80 grammes par jours[2].
Les temps d'incubation fluctuent de 11 jours pour les petits passereaux, les Coulicou à bec noir ou à bec jaune à 21 jours pour la poule et plus de 80 jours pour l'Albatros hurleur[3] ou le Kiwi brun de l'île du nord. Dans ces deux derniers cas, la couvaison est interrompue, la période ininterrompue la plus longue est celle du manchot empereur qui dure de 64 à 67 jours.
De particulièrement nombreuses espèces débutent la couvaison avant que la ponte soit complète ce qui a pour effet d'échelonner les éclosions[4].
L'accouvage
Les aviculteurs, quand il décident de rationaliser la production de petits (poussins, oisons, caneton) utilisent une technique donnant la possibilité l'incubation artificielle ou accouvage. Le succès de l'incubation débute par la collecte méticuleuse des œufs dans les nids, par une bonne conservation des œufs avant l'incubation et enfin par le maintien de la température durant toute la durée de l'incubation. Du fait de la durée de couvaison, les œufs doivent être stockés en chambre froide et doivent régulièrement être retournés. Cette durée de stockage influe largement sur l'éclosabilité des œufs. Une fumigation, protégeant l'œuf des agents pathogènes présents sur sa coquille augmente la chance de survie de l'œuf. Enfin, ils sont préchauffés avant d'être à proprement parler incubés. Les producteurs de poussins utilisent deux types d'appareillage pour l'incubation, les appareils d'incubation ventilée, et les appareils d'incubation statique, ces derniers étant plus rudimentaires. Durant l'incubation, les besoins de l'embryon en dioxygène sont élevés. Les œufs sont peut-être mirés par les aviculteurs afin d'écarter les œufs morts.
Forme de parasitisme
Certaines espèces comme les coucous parasitent les nids des autres oiseaux, c'est une forme spécifique de cleptoparasitisme. Le Coucou gris parasite les nids de différentes espèces de passereaux. Il s'agit de l'exemple le plus connu mais le Coucou geai parasite presque exclusivement la Pie bavarde et certaines espèces de coucous ne sont pas parasites.
Ce comportement existe aussi chez un canard, la Nette rousse qui pond le plus souvent dans son propre nid mais dépose aussi souvent des œufs dans les nids d'autres espèces apparentées, surtout le Fuligule morillon[5], [6], [7]. Des cas exceptionnels de parasitisme des nids sont connus chez d'autres espèces comme chez certains Phæthornithinæ[8].
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d'une traduction de l'article de Wikipédia en anglais intitulé «Avian incubation».
Notes
- ↑ Jones, Darryl N. ; Dekker, René W. R. J. ; & Roselaar, Cees S. (1995). The Megapodes. Bird Families of the World 3. Oxford University Press : Oxford. ISBN 0-19-854651-3
- ↑ Warham, J. (1990) The Petrels - Their Ecology and Breeding Systems London : Academic Press
- ↑ (en) Incubation Time sur Birds of Stanford, Stanford University
- ↑ (en) Hatching Asynchrony and Brood Reduction sur Birds of Stanford, Stanford University
- ↑ Bernard A. (1985) Le parasitisme chez la Nette rousse (Netta rufina). L'Effraie, 3 : 33-34.
- ↑ Bernard A. & Crouzier P. (2003) Rassemblements de couvées et parasitisme de nichées chez la Nette rousse Netta rufina en Dombes (Ain, France). Nos Oiseaux, 50 :279-280.
- ↑ Flamant N. (2006) Cas de parasitisme d'une nichée de Fuligules morillons, Aythya fuligula, par la Nette rousse, Netta rufina en Bassée (77). Bull. Ass. Natur. Vallée Loing, 82.
- ↑ (en) Alaine Camfield, Kari Kirschbaum, «Trochilidæ, » sur animaldiversity
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