Pigeon biset / Columba livia

Le Pigeon biset est l'espèce qui comprend le pigeon domestique et la majorité des pigeons des villes mais qui subsiste aussi comme oiseau sauvage dans son milieu naturel original : les falaises et autres milieux rocheux.



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Animal domestique - Oiseau (nom vernaculaire) - Columbinae

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  • Columba livia Gmelin, 1789. Pigeon biset (Français) Rock Pigeon (Anglais). (Chordata, Aves)... photographie de Columba livia... (source : inpn.mnhn)

Le Pigeon biset (Columba livia) est l'espèce qui comprend le pigeon domestique et la majorité des pigeons des villes mais qui subsiste aussi comme oiseau sauvage dans son milieu naturel original : les falaises et autres milieux rocheux. Le type domestique est différent du type sauvage.

C'est un oiseau de la famille des Columbidés. L'espèce (Columba livia) a donné naissance à de nombreuses races élevées pour la chair, l'ornement ou la course (pigeon voyageur).

Domestication

Le pigeon est domestiqué depuis la préhistoire. Les colombiers de l'époque romaine, cités par Pline l'Ancien dans son Histoire Naturelle ont pour la majeure partie disparu, mais les colombiers européens fabriqués du Moyen Âge au XIXe siècle forment toujours à eux seuls un patrimoine architectural, d'une variété de formes et de décorations qui n'a pas d'équivalent pour les basse-cours ou autres bâtiments d'élevage, outre les écuries.

Pigeon messager

Icône de détail Article détaillé : pigeon voyageur.

Le pigeon a en effet connu d'importantes fonctions commerciales et militaires, jouant jusqu'en 1918 un rôle important, ou alors essentiel pour la transmission des messages stratégiques. Il semble d'ailleurs que les Chinois, les Égyptiens, les Perses, et les Grecs aient particulièrement tôt appris à profiter de l'instinct remarquable qui ramène au pigeonnier le pigeon domestiqué. Les pigeons voyageurs sont ainsi devenus vecteurs et porteurs d'importants messages qui ont changé le cours de campagnes militaires, d'histoires d'amour ou du pouvoir et des complots. Ils ont aussi été utilisés pour le commerce et pour la spéculation financière. Ils se nourrissent principalement de graines, de fruits et plus rarement de quelques insectes.

Des esclaves ou serviteurs, puis des soldats spécialisés ont été affectés à l'élevage, aux soins et au transport des pigeons messagers. Pour abriter et élever ses pigeons, l'empire romain a construit de nombreux et énormes pigeonniers pouvant abriter 4000 à 5000 pigeons chacun. Les messages pouvaient être codés, ou c'est simplement le pigeon qui pouvait porter un objet (ruban coloré) ou être lui-même teint pour annoncer une nouvelle. Au siège de Modène par Marc Antoine, en 43 avant J. -C. , le consul Hirtius est reconnu pour avoir fait parvenir à Decimus Brutus, commandant de la ville, un message attaché au cou d'un pigeon auquel Decimus Brutus a répondu par un message attaché à la patte d'un autre pigeon. Pline l'Ancien dans son Histoire Naturelle évoque la moindre utilité des remparts, sentinelles et sièges tandis qu'on «peut faire parvenir des nouvelles à travers l'espace».

Les croisés ont voyagé avec un véritable service rapide, aéropostal avant l'heure, assuré par des pigeons. Les pirates et corsaires en auraient utilisés.

Une difficulté du dispositif est qu'il faut posséder des pigeons élevés dans le pigeonnier du destinataire. Il peut aussi arriver que le pigeon meure en route, peut-être sous les serres du faucon dressé à la chasse, c'est pourquoi les messages importants étaient envoyés en plusieurs copies par différentes pigeons.

Après les pigeons de la guerre de 1870, le pigeon de 1914-1918 a toujours joué une fonction importante, mais qui s'est presque éteinte avec le développement des transmissions par voies électriques (télégraphe, téléphone) puis hertziennes ou mixtes, liées au réseau Internet ou au téléphone portable. Néanmoins on peut citer le «Project Pigeon» (Projet Pigeon) qui lors de la Seconde Guerre mondiale, était conçu pour utiliser des pigeons dressés pour guider un missile. De nombreuses armées entretiennent toujours un petit nombre de pigeons voyageurs, qui servent aussi quelquefois au sauvetage (en mer par exemple).

Lors de la révolution industrielle, il est au XIXe siècle devenu un animal de concours choyé par de nombreuses associations colombophiles (environ 10 000 adhérents pour l'unique région Nord-Pas-de-Calais en France à la fin du XXe siècle, et tout autant de l'autre côté de la frontière).

Les pigeons des villes

Des pigeonniers militaires, seigneuriaux ou d'abbayes, puis des élevages amateurs, surtout de pigeons voyageurs, le pigeon a colonisé les villes. Il y est désormais un hôte caractéristique, et ses populations denses et sédentarisées posent quelquefois problème. Commensal de l'Homme, il doit depuis quelques décennies affronter la concurrence croissante des étourneaux sansonnets et des laridés (mouettes, goélands…) qui ne partagent cependant pas particulièrement sa niche écologique.

Espèces

Adaptation du pigeon au froid, Montréal, Canada

Les pigeons de ville sont pour la majorité des pigeons bisets, (90 % à Paris) les autres espèces étant le Pigeon ramier et le Pigeon colombin. On trouve aussi de plus en plus la Tourterelle turque, plutôt dans les parcs, et en milieu semi-urbain ou péri-urbain, cette dernière n'est pas classée comme nuisible.

Les pigeons bisets nichent dans des cavités de bâtiments. Leurs populations sont issus essentiellement sinon exclusivement d'animaux d'élevage ayant échappé au contrôle de l'Homme (phénomène de marronnage). Ceci est mis en évidence par leurs phénotypes variés qui reflètent souvent des caractères choisis chez certaines races domestiques (coloris blanc, roux, pigeon cravaté…). Certains sujets montrent cependant un phénotype particulièrement sauvage.

Les autres espèces sont issues de populations sauvages qui ont colonisé le milieu urbain.

Le pigeon ramier est qui plus est grande taille et niche dans les arbres des parcs et jardins.

Sous-espèces

  • Columba livia dakhlæ Meinertzhagen, 1928
  • Columba livia gaddi (Zarudny & Loudon, 1906)
  • Columba livia gymnocycla G. R. Gray, 1856
  • Columba livia intermedia Strickland, 1844
  • Columba livia livia Gmelin, 1789
  • Columba livia neglecta Hume, 1873
  • Columba livia palæstinæ Zedlitz, 1912
  • Columba livia schimperi Bonaparte, 1854
  • Columba livia targia Geyr von Schweppenburg, 1916

Vision par les citadins

Pigeon et fientes sur buste à Bordeaux
Pigeons de ville à Bangkok en zone à risque de grippe aviaire depuis 2003

Les pigeons de ville sont diversement appréciés. Leur présence ancienne fait qu'ils font fréquemment partie de la tradition d'un lieu, comme la place Saint-Marc à Venise. Un certain nombre d'habitants y sont attachés, prennent plaisir à les nourrir ou à les observer, alors que d'autres développent une aversion ou alors une phobie à leur égard.

La montée du risque pandémique lié au virus H5N1 de la grippe aviaire de 2003 à 2006 a justifié dans de nombreux pays une interdiction de nourrir les pigeons. En Indonésie, après des épisodes de mortalité de pigeons, certains groupes de pigeons ont été abattus et brûlés. Sachant qu'un oiseau malade peut contaminer par ses excréments et son sang, les tirer au fusil n'était certainement pas la meilleure solution. Il aurait mieux fallu les piéger ou les endormir avec des appâts traités. En France en 2005, les rassemblements d'oiseaux ou leur vol en liberté ont été interdits, avec certaines dérogation pour les pigeons. Certaines métropoles interdisent de nourrir les pigeons, sauf en cas d'élevage.

Nuisances

Le pigeon de ville et essentiellement le biset (100 000 à Paris), est responsable de nombreux maux et nuisances :

Contrôle de la population

Diverses méthodes de contrôle de sa population sont utilisées en ville :

Voir aussi

Liens externes

Références

Recherche sur Amazone (livres) :




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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 05/05/2009.
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